Avant moi le néant… Chronique d’une famille découvrant Taverny
1er chapitre
Bonjour, je suis nouvellement muté dans une filiale de mon groupe implantée sur Cergy.
Du coup, je recherche un pied à terre à mi-chemin entre Paris et Cergy pour m’installer avec ma femme et mes deux enfants de 10 et 14 ans. Provincial, je ne connais pas vraiment la région parisienne et encore moins le Val d’Oise. Une relation de travail m’a parlé d’une commune située à une vingtaine de kilomètres de Paris et à peu près autant de Cergy : Taverny. Cette relation me présente sa commune qui a priori n’a pas beaucoup évolué ces dernières années mais est désormais en plein renouveau depuis l’arrivée d’une nouvelle équipe aux dernières élections municipales. Me dressant un portrait élogieux des actions en cours, Taverny serait passé de l’ombre à la lumière en à peine trois ans. Il m’indique également qu’il va y avoir des projets immobiliers sur la commune, et me laisse entrevoir de réelles opportunités. Pour l’anecdote, il me dit : « Tiens, en ce moment, tu n’as qu’à regarder les chaines d’infos ou écouter la radio, tu verras la maire de la ville : elle est partout ! ». Dont acte.
Curieux par nature, et soucieux du bien être de ma famille, j’effectue donc quelques recherches internet sur cette commune. Bien situé géographiquement, sa localisation me semble particulièrement intéressante. Pour prendre la température du débat démocratique local, un petit tour sur les réseaux sociaux, lecture des comptes rendus de conseils municipaux, et là ça à l’air plutôt chaud. Trois ans après les élections, les remises en cause de la gestion de l’équipe précédente sont toujours d’actualité. À la lecture des différentes publications de la ville, je découvre une ville active, offrant toutes les prestations pour ma famille aussi bien scolairement que culturellement. Quel contraste entre les propos et les faits ! Soit il y a eu un travail phénoménal en trois ans, et donc des investissements monstres, ce qui m’inquiète un peu, soit la situation n’était pas celle qui m’a été présentée.
2ème chapitre
Afin de me faire une idée plus précise, je décide de me rendre sur place et d’effectuer un tour de la ville afin de me rendre compte par moi-même de l’ambiance. Je commence par les écoles. Elles m’ont été présentées en quasi ruine. Tout y est, écoles, collèges, lycées pas très récent mais rien d’alarmant au premier coup d’oeil. À la lecture du PEDT (projet éducatif territorial), je constate que même si la nouvelle équipe n’a pas souhaité mettre en place de NAP (nouvelles activités périscolaires) dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires, il y a un certain nombre d’activités sur temps scolaire (musique, piscine, sports) ainsi que des vrais projets pédagogiques sur le périscolaire. Tout cela m’est confirmé lors d’une rencontre avec une jeune maman tabernacienne qui m’explique : « Vous savez Monsieur, j’ai toujours connu ces activités aussi bien pour mes enfants que pour moi-même, du temps où je fréquentais l’école Pagnol. On faisait du sport avec les animateurs de l’EMS, aussi bien pendant qu’après l’école. Et je me souviens également des spectacles que l’on préparait à l’accueil le mercredi. ». Elle me laisse pour aller déposer son enfant aux « minipousses », centre multi accueil pour la petite enfance, structure créée lors de la précédente mandature. Scolairement, je suis rassuré finalement par ces propos et par le fait que l’éducation est ancrée depuis de nombreuses années sur Taverny.
3ème chapitre
Je m’interroge une nouvelle fois sur les propos de mon collègue. Qu’est ce qui pouvait être si nul à
Taverny avec les autres ? Appréciant les spectacles et la musique, cette ville était-elle un désert culturel ?
Je poursuis donc ma visite et découvre la médiathèque inaugurée en février 1993 , en face le centre culturel inaugurée en 2007, le conservatoire de musique inaugurée en 1997, maison des loisirs et de la culture inaugurée en 1968, l’atelier municipal d’arts plastiques, il y a en a pour tous les goûts. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’émancipation culturelle sur Taverny ne date pas d’hier. Bienheureux le chef d’orchestre qui peut bénéficier d’un tel héritage.
Si ce n’est ni l’école, ni la culture, c’est forcément le sport qui avait été laissé de côté… Ce serait bien dommage car sportif, je souhaite également pouvoir pratiquer une activité sans avoir à parcourir des kilomètres.
Pistes cyclables, gymnases, stades, les équipements sont relativement récents hormis peut-être le complexe Jean Bouin. Mais la nouvelle équipe municipale a su agir apparemment puisque les tennis viennent d’être terminés. En même temps, compte tenu des délais de réalisation et d’études, ce projet ne peut pas avoir été initié par cette nouvelle équipe. Encore raté, le sport trouve aussi sa place depuis un temps certain…
Aux vues de toutes ces infrastructures, je me dis que la nouvelle équipe a pu s’installer sur des bases saines. Je comprends de moins en moins tous ces dénigrements.
Epilogue
Et maintenant quelles sont ces opportunités immobilières ? Deux projets en cours en accession à la propriété dans une telle ville, à priori, c’est plutôt intéressant. Mais quelle ne fut pas ma déception de découvrir que ces deux projets immobiliers venaient en fait densifier davantage des quartiers suffisamment peuplés à mon goût.
En discutant avec un riverain, membre du comité de quartier depuis 10 ans (tiens, encore quelque chose qui existait avant), je ne comprends vraiment pas pourquoi l’équipe en place continue de dénigrer ce passé.
Ce Taverny correspond à ce que je souhaite pour ma famille. Je vais très certainement regarder pour m’y installer. C’est quand même curieux cette volonté de toujours vouloir critiquer ce sur quoi on construit.
Voilà mon petit parcours de la ville se termine non sans une dernière interrogation : « c’est quand même curieux ces gros pots de fleurs disséminés aux quatre coins de la ville… »
Franck
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