Le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas !

 Atelier « Zéro Déchet » du 19 janvier 2019

Nous avons eu la chance de participer à l’atelier sur la réduction de nos déchets ménagers animé par Floriane Messager. D’abord, une petite prise de conscience de combien, nous tous, individuellement, nous produisons de déchets en consommant de façon automatique et non réfléchie. Avec des photos et statistiques, elle nous a montré ce dont on se doutait bien (mais pas à ce point !) ou qu’on avait peut-être déjà entr’aperçu sur Internet ou dans un film Youtube envoyé par un proche : nous sommes de sacrés pollueurs et nous avons beau blâmer l’industrie, aussi longtemps que nous achetons et consommons … la production de produits comestibles et autres sera emballée de façon excessive. Et ces emballages, pour la plupart d’entre eux, ne sont pas recyclables ou très longs à disparaître. 

Elle nous a fait remarquer que recycler, si possible, c’est bien, mais que le mieux est encore de ne pas créer d’emballage ou carrément de produit. Car la production d’un objet et de son emballage crée du déchet. Pour faire une bague en or, on produit 2 tonnes de déchets. Pour une brosse à dent, 1,5 kg, par exemple. Et le produit de consommation, un biscuit ou une nouvelle télévision, peut être fait maison ou acheté d’occasion ou réparé (dans le deuxième cas).

Elle a ensuite généreusement partagé sa démarche et ses expériences pour arriver à un mode de vie très près du zéro déchet. Résultat après trois ans : cette année le seul achat neuf a été un thermomètre et sa petite famille de 6 n’a rempli que deux grandes poubelles. Pas mal !

Elle nous a tout de suite rassurés : tous les efforts aussi petits qu’ils soient sont un pas dans la bonne direction. Car pour arriver à faire comme Floriane, à part une sérieuse conviction de tous les membres de la famille, il faut également se bouger (différent magasins, marchés, brocante, points de vente en vrac, repair café, …), retrousser ses manches et se remettre à cuisiner et bricoler et ne pas vouloir tout de suite. Chiner, réfléchir, partager, expérimenter, échouer, … Attention, on pourrait y prendre plaisir ! 

Le grand avantage, en dehors de laisser pour nous et nos enfants une Terre qui pourra continuer à nous offrir de l’air, de l’eau, des aliments et des paysages bons, beaux et sains, est dans l’immédiat de récupérer une meilleure santé et de participer à un projet qui est fédérateur dans la famille surtout avec des enfants … c’est que cela revient moins cher. 

Donc véritablement, le seul contre-argument qu’on puisse avoir est … le manque de temps et/ou envie de suivre cette démarche. Bien entendu, dans notre mode de vie où le stress est notre compagnon de vie le plus fidèle, ce contre-argument est très puissant. Si l’on ajoute à cela, un autre fidèle compagnon de route dans notre société, l’omniprésente pression de surconsommation de produits nouveaux dans les médias et entre nous, la démarche zéro déchet signifie un changement de mode de vie. 

On y adhère par des voies différentes et on peut faire un choix de niveau d’engagement. L’envie de fabriquer ses cosmétiques à cause de substances toxiques présentes dans les produits industriels. Ou par l’alimentation comme Floriane et se découvrir une passion pour la cuisine et la pâtisserie et faire grandir sa tribu uniquement avec de l’alimentation faite maison. On peut décider que cuisiner c’est bien, mais pas question de partager sa voiture ; que les vêtements d’occasion ne nous plaisent pas, mais qu’utiliser un sac en tissu pour son pain, c’est plutôt chouette. 

En résumé 

Les conseils : 

A éviter : pailles, gobelets, gadgets, pub dans les boîtes à lettre, les virées shopping entre copines (copains !), course aux soldes diverses (Black Friday, etc.)

Récupérer ! (les enveloppes, colis, emballages cadeaux, … )

Utiliser des tissus pour emballer les cadeaux « à la japonaise » et les réutiliser ensuite (Furoshiki)

Acheter d’occasion sur les sites connus ou en magasin.

Utilisation d’une yaourtière pour faire les yaourts chez soi, de couches lavables, ….

Pour les courses, acheter en vrac et amener son récipient : un sac à pain en tissu et ne pas prendre les sachets en papier, de grands bocaux pour les aliments en vrac (farine, pâtes…). 

Pour la santé, utiliser des moules à gâteau en céramique ou en fer, et casseroles en inox plutôt que des ustensiles avec des revêtements artificiels et du silicone moins pérennes, bouteilles et pots en verre à réutiliser…

Les vêtements qui ont déjà été portés et lavés contiennent moins de substances toxiques.

Douche pas forcément quotidienne : c’est meilleur pour la peau.

N’utiliser qu’une ½ dose de lessive dans les machines.

Les faits : 

1 brosse à dents en plastique représente en production 1,5 kg de déchets cachés

Un Français produit 390 kg de déchets ménagers par an, c’est largement perfectible !

3 mois pour qu’un papier disparaisse dans la nature, 100 à 1000 ans pour le plastique et 4000 ans pour le verre. 

Les labels « bio » sont différents selon les pays (certains pesticides peuvent être utilisés ailleurs et interdits en France).

Plus un déchet est petit en taille, plus il est difficile à recycler.

Quand on recycle :

Les triangles figurant au-dessous des bouteilles en plastique numérotés à partir de « 3 » ne sont pas recyclés par Tri-action (1 et 2 le sont). Garder à l’esprit que le recyclage coûte cher aussi et que certaines sociétés sans scrupule peuvent faire beaucoup de bénéfices avec l’activité de tri.

Attention aux matières plastiques auto-proclamées « bio-dégradables » qui contiennent quand même du plastique (elles se dégradent en micro-particules ingérables sans danger par un être vivant). 

Attention au décyclage comme les vêtements en polaire qui ne peuvent être recyclés une seconde fois et qui libèrent des particules dans l’eau à chaque lavage.

Pour un bon compostage : ne pas ajouter les agrumes (dans le cas d’un lombricompostage, trop acides pour les vers) ou fruits et légumes exotiques qui n’ont pas d’organismes composteurs naturels sous nos latitudes (il est également plus vertueux de consommer le moins possible de produits exotiques).

Astuces « au jour le jour »

Faire ses courses le moins loin possible : se fournir dans les marchés proches pour les légumes bio ou d’agriculture raisonnée, magasins de dépôt-vente ou de seconde main pour les vêtements, accessoires et petits meubles d’occasion, fabricant local de savons saponifiés à froid et donc moins toxiques que les savons industriels, marchés locaux pour les jus et lait.

Laisser tremper 3 semaines ses pelures d’agrumes dans du vinaigre blanc pour le parfumer de manière plus agréable et l’utiliser pour le nettoyage ménager.

Brosses à dents en bambou : moins d’impact que le plastique a priori, et oriculi à la place des coton-tiges

Se documenter :

Le film « Trashed » :  https://www.youtube.com/watch?v=OXvNWZ1-07o »https://www.youtube.com/watch?v=OXvNWZ1-07o

« Défi Rien de neuf », sur lequel on peut calculer son impact écologique, https://riendeneuf.org

Eco-frugal :  http://www.ecofrugalproject.org : commentéconomiser jusqu’à 5000 € par an 

Béa Johnson : https://zerowastehome.com (anglais)

Zéro déchet, 100 astuces pour alléger sa vie, « comment j’ai réalisé 40% d’économie en réduisant mes déchets »

La famille Presque zéro déchet: https://www.famillezerodechet.com/

Famille presque Zéro déchet – Ze guide

Les Zenfants presque Zéro Déchet – Ze mission

Nat Mikles : « Qui descendra les poubelles ?» 

Regarder le reportage « Prêt à jeter » : https://www.youtube.com/watch?v=ehJSSe0vwSI »https://www.youtube.com/watch?v=ehJSSe0vwSI

Bon courage, on peut tous changer, il suffit en moyenne de seulement 21 jours pour adopter une nouvelle habitude, dès que vous en avez adopté une, lancez vous un nouveau défi et ainsi de suite !

Flavia Claes

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