Chapitre II : Ne pas voir midi à sa porte
Il ne suffit pas d’être bien informé pour voter de façon éthique. Ne faut-il pas aussi se défier de ses propres intérêts et de sa propre conception du bien ? Pour imaginer concrètement cela, peut-être faut-il imaginer ce que nous ressentirions si notre vote était public et si des personnes venaient nous demander des comptes sur les conséquences de notre vote sur leur vie !
Pourrais-je expliquer comment mon choix contribue au bien commun ?
Est-ce que je dois voter selon mes intérêts et espérer que mes intérêts soient majoritaires dans la société pour qu’ils recueillent la majorité des votes, ou dois-je voter en prenant en compte le plus de points de vues possibles ?
Le gouvernement démocratique est-il au service de la majorité des intérêts ou d’une conception partagée de l’intérêt général ?
Mais pour faire cela nous devons là aussi faire des efforts. Nous devons lutter contre notre tendance naturelle à voir midi à notre porte, à donner plus d’importance aux informations qui confirment nos opinions plutôt qu’aux autres, ainsi qu’à voir nos actions sous un jour positif et donc notamment à être convaincu que bien évidemment nous agissons pour le bien.
Philippe
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